Get Easy utilisait le système de la pyramide de Ponzi, qui consiste à rémunérer les premiers investisseurs en puisant dans les dépôts d'investisseurs ultérieurs, sans réelle création de valeur. Bernard Madoff a utilisé ce système pendant des années avant d'être condamné à 150 ans de prison en 2009. Le principe est simple. Get Easy propose d'investir un minimum de 360 euros avec la promesse d'un taux de rentabilité de 200 à 300%. L'idée est ensuite de pousser ces investisseurs, à en convaincre de nouveaux souvent parmi leurs proches. Ces derniers apportant à la société les liquidités nécessaires pour rémunérer les précédents.
Les dirigeants inquiétés dans plusieurs pays
Les victimes ont jusqu'au 30 avril prochain pour participer à l'action collective. L'Autorité des marchés financiers (AMF) avait déjà alerté en début d'année sur les activités de Get Easy, indiquant que la société ne bénéficiait «d'aucune autorisation pour exercer une activité régulée en France», et conseillant aux investisseurs «de ne pas donner suite aux sollicitations de cette société».
L'UFC-que-choisir a également avertit en décembre 2014 que la Banque centrale portugaise avait lancé une mise en garde contre Get Easy. Les dirigeants ont déjà été inquiétés par la justice brésilienne. Sur son blog «geteasy-way.eu», Philippe Bailhache, victime de l'arnaque, a rassemblé tous les éléments à sa disposition pour prouver la culpabilité de la société. «Quinze jours après mon inscription, je suis tombé par hasard sur les premiers éléments compromettants qui m'ont poussé à approfondir mes recherches que je vous présente ici de façon détaillée», annonce-t-il. Malgré les poursuites judiciaires, les dirigeants de Get Easy auraient déjà recréé une nouvelle société, nommée VIC.